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AWF 2016 / Les TIC au service de l’Agriculture

les-meilleures-images-de-lafrica-web-festival-2016-193Leg: Mariam Sy DIAWARA entourée de la délégation canadienne lors de la cérémonie de clôture.

Ph: Yefien Coulibaly

Les portes se sont refermées sur la troisième édition de l’Africal Web Festival (AWF). Du mardi 29 novembre au 1er décembre 2016, l’espace Latrille Events des 2 Plateaux Cocody a vibré au son du digital.

« L’usage des TIC dans l’Agriculture, l’Éducation et la Santé ». Tel était le thème central de cette énième édition. C’est donc naturellement que les panels, ateliers, rencontres B to B, expositions, hackathon… ont tourné autour de ces trois thématiques.

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) mis au service de l’Agriculture, pour améliorer les conditions de vie des populations, surtout celles rurales a été longuement débattu par les experts et acteurs de ce secteur. Il est indéniable, que pour assurer un avenir meilleur aux futures générations, surtout africaines, les TIC devront faire partie intégrante de l’agriculture. Certains l’ont déjà compris. Sooretul au Sénégal, Agribusiness TV au Burkina Faso, ou encore Tech-Innov SARL Niger, aucun pays d’Afrique ne veut rester en marge de la révolution numérique.

La Cote d’Ivoire n’est pas en reste. Le festival a été l’occasion pour le gouvernement, représenté par Henri Danon, chef de projet  à l’Agence national du service universel des télécommunications (ANSUT), de présenter le programme E-agriculture. Un programme qui vient ’’améliorer les conditions de travail des agriculteurs, mais également les conditions de vente et d’exploitation  des productions agricoles’’, a indiqué Henri Danon.

Au final, tout semble propice à l’intégration des TIC dans l’agriculture.

Cependant, reste à régler les questions de l’accessibilité à internet et de l’usage des TIC dans les zones rurales. Et ces difficultés sont autant présentes dans les secteurs de la santé que celui de l’éducation.

Au bout de trois années d’existence, l’African Web Festival(AWF) est devenu le rendez-vous annuel destiné à l’économie numérique en Afrique. Mariam Sy Diawarra, la fondatrice de Madingo, une entreprise conseil en communication et marketing, est l’initiatrice et la promotrice de ce festival.

Le thème retenu pour l’édition 2017 est « le numérique dans la culture, l’art et la mode».

                                                                                                                                  Aïssatou FOFANA

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Reportage / A Guessabo, les pêcheurs impuissants face au changement climatique

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Située à l’ouest de la Côte d’Ivoire à 440 Km d’Abidjan, précisément dans le département de Zoukougbeu, Guessabo est une sous-préfecture, reconnue pour être la « cité du poisson » il y a de cela quelques décennies. Cette circonscription de la Région du Haut-Sassandra approvisionnait toutes les localités environnantes en poisson. Aujourd’hui, les pêcheurs de Guessabo font face au changement climatique qui s’est traduit par l’assèchement peu à peu du fleuve Sassandra. Comment ces pêcheurs font-ils pour s’adapter à ce changement ?

La  pêche se meurt…

Des pêcheurs aux revendeuses en passant par les mareyeuses, tous sont unanimes sur un fait : la pêche n’est plus ce qu’elle était à Guessabo. En plus de l’assèchement du fleuve, les pratiques de certains pêcheurs ont contribué à la raréfaction des poissons dans le fleuve Sassandra.

Pour TamagnonTientaho, Vice-président de l’Association des pêcheurs de Guessabo (Benkadi), la pêche a perdu son lustre d’antan. Pêcheur depuis 1972, Tientaho estime que la raréfaction des poissons dans le fleuve Sassandra est due à la crise militaro-politique qu’â connu la Côte d’Ivoire en septembre 2002 qui avait vu le pays divisé en deux. ’’Durant cette période’’, nous explique-t-il, ’’La pêche était pratiquée sans réglementation. Il n’y avait aucune restriction puisque aucune autorité ne légiférait. Aujourd’hui, les poissons se font rares.’’

Ce qui selon lui n’est sans difficultés. ’’Nous faisons face à de nombreux problèmes car ne nous savons comment pallier cela. Auparavant, l’on pouvait se rendre à tout moment sur le fleuve et trouver facilement des poissons, actuellement il faut souvent attendre un mois avant d’espérer en trouver’’, fait-il savoir.

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L’hepsetus odoe, l’une des espèces de poissons en voie de disparition à Guessabo.

Une situation qui n’est pas sans conséquence pour des personnes qui dépendent essentiellement de la pêche. Et qui amène les pêcheurs à se tourner vers les petits poissons qui sont censés assurer la pérennité des poissons et de leurs espèces. Il n’est donc pas rares de voir des pêcheurs pêcher avec des filets de 10, 15 e 20 mm au lieu de 35 mm comme il l’est recommandé. C’est ce que nous a expliqué le Lieutenant Gauze, représentant du ministère des eaux et forêts à Guessabo.’’La pêche est en train de mourir’’, dit-il avec regret. ‘’Les pêcheurs ne respectent pas les consignes de pêche. Par exemple, l’on doit avoir 3 pêcheurs au km2 mais sur le fleuve, 25 pêcheurs peuvent se retrouver à pêcher dans le même périmètre. La situation est alarmante, car l’activité de pêche est menacée. Nous avons attiré l’attention des autorités compétentes, mais jusque-là aucune action concrète n’a été menée sur le terrain’’, finit-il par dire.

Dame Djeneba, mareyeuse consciente des conséquences de l’achat de ces poissons non réglementaires se sent obligée de les acheter. Car déplore-t-elle’’comment faire pour subvenir aux besoins de la famille sinon’’ ? Avant d’avouer la mort dans l’âme ’’Si j’avais le choix, je n’achèterais pas ce genre de poissons car ils ne sont pas rentables. Deux ou trois gros poissons seraient plus bénéfiques pour moi que deux bassines remplies de petits poissons. Mais je n’ai que cette activité, que puis-je faire d’autre ?

Le recours à d’autres activités

Certains pêcheurs, ne sachant plus quoi faire face à la raréfaction du poisson  dans le fleuve Sassandra, essaient de diversifier leurs sources de revenu. Ce qui n’est pas toujours facile. Ali  Samaké qui a été pêcheur toute sa vie, s’est tourné vers l’élevage de bétails ’’ J’ai été pêcheur toute ma vie. Mais avec la situation je me suis tourné vers l’élevage de bœufs pour subvenir aux besoins de ma famille. Mais là encore je fais face aux problèmes de pâturage car la totalité des terres disponibles est utilisé pour les cultures. Du coup, je ne sais où faire pâturer le bétail’’.

En dehors de l’élevage, bon nombres se sont reconvertis en agriculteurs, commerçants ou  couturiers.

Changer les méthodes de pêche oui, mais…

A Guessabo, la pratique de la pêche artisanale et celle intensive a conduit à la disparition de certaines espèces de poissons. C’est le cas du poisson appelé ‘’Cameroun’’ ou localement ’’Ahoussou Koffi’’.  Bamoué, qui nous a servi de guide lors de la visite de certains campements de pêche, nous apprend ‘’qu’’il fut une époque où l’on ne pouvait traverser le Sassandra sans apercevoir ce poisson’’. Aujourd’hui, cette espèce a complètement disparu du fleuve ! On n’en voit même plus.’’, indique-t-il avec désolation. Le capitaine, le mormyrus, l’hepsetus odoe, l’hydro sillon sont également en voie de disparition.

« Nous avons conscience du fait que certaines de nos pratiques, ajoutés au changement de climats ont conduits à la raréfaction et à la disparition de certaines espèces », avoue Cissé Mamadou, président de l’Association des pêcheurs de Guessabo. « C’est pourquoi nous avons décidé de créer une coopérative car nous voulons que les choses changent. Mais nous avons besoins d’aide .En Novembre 2014, j’ai participé à une formation des pêcheurs artisans continentaux aux techniques de pêches modernes initié par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca). Et depuis lors, je ne cesse de sensibiliser les autres pêcheurs sur la nécessité de changer nos méthodes de travail. Nous ne sommes pas contre cela, mais la pêche moderne demande un minimum de moyens’’. Renchérit-il. ‘’Nous sommes à bout de souffle et manquons cruellement de moyens. C’est pourquoi, nous demandons à l’Etat de se pencher sur les problèmes des pêcheurs de Guéssabo, car ce ne sont pas les pêcheurs seulement qui se retrouveront sans activités. Ce sont des centaines de personnes qui seront privés de travail’’, s’inquiète-t-il .En entendant que des solutions soient trouvées aux problèmes des pêcheurs de Guéssabo, la saison de pêche qui s’annonce risque d’être en deçà de celle attendue. Car l’assèchement du fleuve et la disparition des poissons gagnent du terrain au grand dam des pêcheurs.

Aïssatou Fofana / Rejoprao 

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Coopérative des pêcheurs de Grand-Lahou : Les pieds dans la tradition et la tête dans la modernité

photo 4Située en Côte d’Ivoire, au sud du pays, Grand-Lahou est une ville d’environ 12.000 habitants. Elle fait frontière avec le golfe de Guinée et l’embouchure du fleuve Bandama. Distante seulement de 75 km d’Abidjan, cette ville côtière se veut, de par son organisation, une ville futuriste. Découverte!

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Hiré / L’agriculture délaissée au profit de l’activité minière

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L’activité minière et l’orpaillage clandestins constituent un frein au développement de l’agriculture à Hiré.

Si la région du Lôh-Djibouah est reconnue pour être une région à forte potentialité agricole, il n’en demeure pas moins que les activités agricoles sont menacées par les usines d’extraction l’or et de l’orpaillage clandestin. C’est du moins ce qui ressort de notre entretien avec  Kami Rosalie, chef du secteur de développement de l’agriculture de Hiré. En effet, dans la sous-préfecture  de Hiré, localité située à 37 km de Divo, les activités agricoles sont au plus bas de leurs performances. Réputée pour être une zone de forte production de café, de cacao, de banane plantain mais aussi de vivriers dans les années 80, Hiré se meurt. Cela, depuis l’installation d’une usine d’extraction d’or en 2008. Aux dires de Mme Kami, l’activité minière a eu pour corollaire l’orpaillage clandestin. Ce qui a réduit, telle une peau de chagrin, les surfaces cultivables.

Dans cette zone forestière, propice aux cultures tant pérennes, vivrières que maraîchères, l’agriculture n’y existe  que de nom désormais. Pis, « l’extraction d’or de manière clandestine  à fait resurgir les problèmes de terres qui sont devenus monnaie courante », nous dit le Chef du secteur de développement de l’Agriculture de Hiré. Toute chose qui, selon elle,   a eu pour conséquence négative, le manque, voire l’absence de denrées alimentaires. Les populations sont contraintes de recourir à Abidjan pour leur besoin  alimentaire Et  pourtant, la région  est propice  aux cultures vivrières et maraîchères. Cependant, des paysans préfèrent l’activité minière qui selon eux rapporte gros et vite. Ajouter à cela, des pistes difficilement praticables  durant la saison des pluies notamment dans le village de Bonikro, zone de forte de production de banane plantain, situé à  15 km de Hiré. « C’est un parcours du combattant  pour se rendre  à Bonikro. Pendant la saison des pluies, il ne faut même pas s’y aventurer »,  déplore-t-elle. Hiré est dans une situation alarmante. En effet l’orpaillage clandestin, pistes impraticables et coupeurs de routes constituent une menace pour la production agricole. Une situation qui, si rien n’est fait, risque de compromettre la sécurité alimentaire dans cette région qui regorge d’énormes potentialités agricoles.

Aïssatou Fofana  

Environnement

Journée mondiale des toilettes / Beaucoup reste à faire

Depuis 2001, la journée mondiale des toilettes (ou encore journée mondiale de l’accès à l’eau et à l’assainissement) est célébrée. Initiée par l’Organisation des nations unies(ONU), elle vise à faire un plaidoyer afin que tous comprennent la nécessité de pouvoir bénéficier d’eau potable et de sanitaires adéquats. Au vue des chiffres que possède les nations unies, ce plaidoyer ne semble pas porter de fruits.

En effet, à ce jour 2,4 milliards de personnes n’ont pas accès à un système d’assainissement adéquat, soit 1/3 de la population mondiale. Un chiffre alarmant quand on se rend compte de la vitesse avec laquelle le monde se développe. Téléphone de dernière génération, internet haut débit, maisons haut standing pendant que 1 milliard de personnes pratiquent la défécation à l’air libre. Paradoxale !

Ce qu’il faut retenir, c’est que le manque ou l’absence de sanitaires accentue le risque de maladies. Pis, déféquer à l’air libre pour les femmes et les filles se transforme en un risque dans la mesure où elles sont sujettes à des agressions, leur intimité n’étant pas préservée.

Cette situation est surtout vécue dans divers pays d’Afrique et d’Asie .Il est donc important au vue des chiffres, de redoubler d’efforts nonobstant le fait que des avancées notables ont été observées. Comme l’indique la figure ci-dessous avec les Tsdu[1].

Deux modeles TSDU publiques a Abengourou

Source photo : ws-africa.org

Autant le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin[2], Autant les toilettes saines éloignent de nous les mauvaises odeurs, les maladies et la mort.

Aïssatou FOFANA

[1] Les Tsdu sont les Toilettes Sèches à Déviation d’Urines. Elles valorisent au maximum l’urine recueillie, à travers un système opérationnel de collecte, de stockage, de traitement, d’évacuation et de dépotage dans des espaces aménagés pour le compostage. Et l’engrais qui en ressort est utilisé comme fertilisant (ws-africa.org)

[2] Voltaire, Candide, 1759

 

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La transparence, pilier de la stratégie de réforme des pêches proposée par l’UA

IMG_3392[1]La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisane (CAOPA) et ses partenaires estiment que la transparence doit être ‘’un pilier’’ de la stratégie de réforme pour la pêche et l’aquaculture proposée par l’Union Africaine. Ils sont en train de développer des stratégies pouvant permettre de relever les défis liés à cette problématique si chère aux acteurs professionnels et autres acteurs de ce secteur clé de l’économie de plusieurs d’Afrique.

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Elections en Côte d’Ivoire / Les blogueurs au cœur du processus

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Ph / Leg : Les blogeurs sont sortis nombreux  pour le MeetUp

Ne plus revivre la crise postélectorale de 2010 en Côte d’Ivoire. Tel est l’objectif que Peace-CI (Plateforme des organisations de la société civile pour des Élections Apaisées, Crédibles et Équitables en Côte d’Ivoire) s’est fixé. Avec 800 organisations de la société civile, elle compte contribuer à la tenue d’élections crédibles et apaisées en Côte d’Ivoire. Dans ce contexte, elle a tenu à s’appuyer sur les blogueurs. Ainsi, le mercredi 21 octobre dernier à l’espace Welly 2 plateaux, une conférence sur l’engagement des ces derniers dans le processus électoral a été animée. Conférencier du jour : le journaliste-blogueur Fernand Dédeh.

D’entrée de jeu, il a tenu à distinguer le blogueur du journaliste. Ainsi, même si le bloggeur et le journaliste partagent les exigences d’honnêteté de fiabilité et de véracité de l’information, le premier n’est pas soumis à des lois et règles comme le second. C’est pourquoi, il est demandé à ces derniers de prendre ‘’prendre conscience de la responsabilité éthique et sociale’’ de leur écrits. Car ‘’ils ont un rôle important à jouer’’ dans la société. Fernand Dédeh les a donc exhorté à faire siens les textes législatifs et à s’engager résolument à participer à la construction de la Côte d’Ivoire, notamment en participant à la tenue d’élections crédibles et apaisées.

Présente à cette conférence, La présidente de la chambre de décision de la Electorale Situation Room (ESR), Dao Gabala a profité de l’occasion pour apporter des éclaircies sur le rôle et les objectifs de Peace-ci axés notamment sur celui de veiller au bon déroulement des élections en Côte d’Ivoire.

Initié par le Wanep-CI, Peace-Ci a le soutien technique et financier de OSIWA.

Aïssatou FOFANA

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Lavage des mains / La journée mondiale célébrée en Côte d’Ivoire

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Les enfants du groupe scolaire La maternelle de Cocody-Chateau en train de se laver les mains.

Le geste paraît anodin et ancré dans les habitudes. Et pourtant, la réalité convainc du contraire. En effet, Selon l’organisation des nations-unis pour l’éducation, la science et la culture(Unesco) 5000 enfants de moins de cinq ans décèdent chaque année des suites d’une maladie diarrhéique due à l’utilisation d’eau contaminée.

Alors que le remède connu et simple à mettre en œuvre existe. Il convient pour se mettre à l’abri de tout simplement se laver les mains à l’eau propre et avec du savon avant de manger, après les selles, avant et après s’être occupé de son bébé, ou encore après avoir toussé, éternué ou s’être mouché. Ces gestes simples et banals sont d’une importance capitale pour réduire la propagation des maladies infectieuses comme le choléra, la grippe, la diarrhée, la poliomyélite et les parasitoses.

Cela, le Réseau des journalistes ivoiriens pour l’eau, l’hygiène, l’assainissement et l’environnement (Wash-Jnci) et l’ONG Community Care l’ont compris. Depuis maintenant trois ans, ces deux organisations initient à chaque journée internationale du lavage des mains une campagne de sensibilisation. Cette année, la 8ème édition qui avait pour thème « UNE MINUTE POUR SAUVER DES VIES », WASH-JNCI et Community Care ont décidé de axer leur sensibilisation sur ‘’les écoles du préscolaire et primaires du pays’’, explique Kanzli Mideh, coordonnatrice de Wash-Jnci.

Pour joindre l’acte à la parole, le 15 octobre dernier donc, elles ont déposé leurs valises au groupe scolaire la maternelle Château d’Eau de la Commune de Cocody- Abidjan, où les enfants ont appris à se laver les mains.

Aïssatou FOFANA

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COP21 / La Côte d’Ivoire enfin prête pour Paris

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S.E Alassane OUATTARA président de la RCI et Allah KOUADIO Remi, ministre ivoirien de l’environnement, de la salubrité et du développement durable.

Après huit mois de concertations, de travail, de discussion, de recherche, de renforcement de capacité, de planification, et de validation, la Côte d’Ivoire a enfin terminé l’élaboration de son plan d’action climat. Après avoir déterminé ses contributions prévues au niveau national (INDC), elle les a soumises à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) le vendredi 11 Septembre 2015.

A l’instar des 54 pays qui ont déjà soumis leurs INDCs à la CCNUCC, la Côte d’Ivoire présentera et soutiendra les siennes lors de la 21ème Conférence des Parties qui se tiendra en Décembre 2015 à Paris.

Les Contributions de la Côte d’Ivoire, examinées et approuvées par le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara, s’appuient sur deux éléments essentiels ; à savoir l’Atténuation et l’Adaptation aux effets du changement climatique.

La Côte d’Ivoire entend ainsi marquer sa volonté de réduire l’émission du carbone dans ses activités pour son développement, en privilégiant plutôt des options d’atténuation présentant des “cobénéfices“ élevés dont l’Atténuation. Aussi, le pays entend-il renforcer sa résilience aux changements climatiques, à travers l’Adaptation, la mise en œuvre de ses politiques sectorielles. Elle vise en outre,  le renforcement de  son dispositif et de ses outils de mise en œuvre pour faciliter l’atteinte des objectifs qu’elle s’est fixée. Pour ce faire, la Côte d’ivoire compte mobiliser tous les moyens, notamment financiers, tant au niveau national qu’international.

Il est attendu de la conférence de Paris qu’elle aboutisse à un nouvel accord international, juridiquement contraignant, qui entrera en vigueur à partir de 2020 et incitera tous les pays à agir pour empêcher la température mondiale d’augmenter de plus de 2 degrés Celcius. Par ailleurs, cette conférence sera l’occasion pour les pays en développement d’obtenir des financements conséquents de la part des pays industrialisés pour mettre en œuvre des projets et programmes d’adaptation aux changements climatiques. Une opportunité que des pays comme la Côte d’Ivoire comptent bien saisir.

Kanzly MIDEH

 

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Jeunes et Elections / Les UCBG forment des leaders de jeunes

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Du 17 au 22 août 2015, se sont tenu à Grand-Lahou, les  2èmes assises des Universités de la Citoyenneté et de la Bonne Gouvernance (UCBG 2015).  A cette occasion, une trentaine de jeunes leaders de partis politiques, d’Institutions, de confessions religieuses et de syndicats de Côte d’Ivoire ainsi qu’une représentante de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie au mali (AJCAD) ont été formés.

Placées sous le sceau de la bonne gouvernance et de la citoyenneté, ces assises visaient, à en croire les organisateurs, à réfléchir sur la place et le rôle d’un des acteurs clés du processus démocratique en Afrique, en l’occurrence les jeunes. Cela, par leur positionnement dans le champ politique, leur lien avec le pouvoir et l’image qu’ils en ont. Partant, aider les jeunes à ‘’comprendre les réalités électorales’’ et ‘’bonifier le processus démocratie’’, comme l’a signifié le Dr Philippe IBITOWA, par ailleurs président des UCBG, lors de la cérémonie d’ouverture.

C’est donc autour de ces axes réunis sous le thème : Jeunesses, Elections et Gouvernance en Afrique qu’a débuté le séminaire le lundi 17 Août.

Ainsi, durant ces six jours, ce sont au total plus d’une dizaine de thématiques qui ont été abordés. Notamment celui sur les ‘’Aspirations des jeunes dans une société en mutation’’, communication faite conjointement par Sanogo Moussa, représentant de la Fédération nationale des unions de jeunesse de Côte d’Ivoire (Fenujeci) et Dosso Ibrahim, président de la Fédération des mouvements et associations de jeunesses et d’enfance de Côte d’Ivoire ( Femajeci).  Et ceux sur ’’Les principes de la bonne Gouvernance’’ et les ’Moyens et formes de mobilisation des électeurs jeunes en période électorale’’ animés respectivement par le Dr Pierre Ayoun N’da, spécialiste de la bonne Gouvernance, et le Pr Atchoua Julien, Enseignant-chercheur.

Ce séminaire de formation, riche de par la qualité des interventions que celle des intervenants, a abouti le samedi 22 Août, à la signature d’une charte d’éthique et de responsabilité pour les prochaines élections présidentielles d’octobre 2015 et pour celles des jeunes leaders. Conscients désormais de leur rôle important dans la société, surtout en période électorale, ces séminaristes par la voix de leur ‘’chef de village’’ Fabrice Vanié, se sont engagés à œuvrer pour un climat de paix avant, pendant et après les élections.

Ce qui leur a valu les félicitations du président des UCBG. Pour lui, la signature de cette charte ‘’prouve de la maturité de la jeunesse’’. Pour les aider dans cette tâche, il s’est engagé à faire en sorte que toutes les décisions prises par les jeunes soient vulgarisé afin que la Côte d’Ivoire soit épargnée des conflits lors des élections. Il sera aidé en cela par la Commission nationale de la Francophonie, sous la houlette de sa représentante Hadja Ouattara, qui a par ailleurs  exhorté les participants à diffuser à leurs pairs les résolutions de ce rendez-vous.

Notons qu’avant la cérémonie de clôture, le président des UCBG, accompagné de quelques-uns des séminaristes, a offert un lot de matériels de produits sanitaires (cartons de produits de lave-main, du détergeant, des seaux, du papier hygiénique, des brosses, etc.) à l’hôpital général de Grand-Lahou.

Les UCBG existent depuis janvier 2013. Elles ont pour but  de faire la promotion des pratiques saines et transparentes en matière de gestion des affaires publiques ainsi que celle des valeurs citoyennes.

Aïssatou FOFANA